dimanche 17 janvier 2010

L'extraordinaire Voyage de l' Esprit dans la Vérité *** Ecrit par Patrick GENSAU





 L'EXTRAORDINAIRE VOYAGE DE L'ESPRIT DANS LA VERITE ***   


Ecrit par Patrick GENSAU




Copyright
  

Chapitre "  I "

"Et  mille  ans  seront  comme un jour "
Le  " Temps "  serait - il  " EXTENSIBLE  "     "ELASTIQUE "   ou   "  MODULABLE"  ?
Pour ainsi dire ... Mais comment le mesurer  ?
Ou le " Temps" serait il simplement  "  IMMOBILE" ?
Ou encore serait -ce le " remplissage" de " L'espace"..........
....................................................................................................
Lorsque nos   proches  " Ancetres "  marchaient encore pieds nus, 
il y a tout juste 2000 ans ...
Bien que certains le font encore aujourd'hui ...
Auraient ils imaginé , ne serait ce qu'un instant , qu'aujourd'hui ...
au  21 ème siècle, nous serions à la pointe du progrès en réalisant des "prouesses technologiques  insoupçonnées "...?
Par exemple, qu'un  homme pourrait "communiquer "   " entendre "    "parler " et  meme  " VOIR " un autre à des milliers de  kilomètres , avec tout juste un tout petit  appareil  éléctronique appellé "Téléphone  Portable " ou "  Smart  Phone " ou "TABLETTE
ANDROID" ou encore  de  " Voler "  dans  les airs tout en étant
confortablement assis dans un fauteuil et prenant un verre et en regardant la "télévision" pendant  que de charmantes hotesses de l'air leur servent un repas chaud  ...
 Ou encore, voyager dans un "Vaisseau Spatial"  à  la découverte d'autres  planètes , et d'autres "Galaxies"  et meme de marcher sur la " LUNE " ....
Jamais !  Au grand Jamais !  "De la Pure  Science Fiction " ....

 Ou encore ,  Madame  Mammouth  des  Cavernes à la Beauté caractéristique, habillée à moitié  nue, et chassant encore le gibier pour sa survie , tout en mangeant de la viande crue avec un équipement culinaire rudimentaire ...
N'aurait - elle jamais songé ou revé d'acheter du " ROUGE A LEVRES " dans un supermarché "Géant" ,  ou encore de la nourriture de toutes sortes bien emballées avec de la publicité , et toute autre commodité avec une pallette de produits et de gamme 
variée provenant des cinq continents et étant livré quotidiennement avec des moyens de transport ultra moderne ....


Mieux encore , au contact du clavier éléctronique et de la souris
d'un ordinateur, vous pouvez pratiquement tout faire virtuellement
en relation avec le monde réel , faire vos courses , sans vous déplacer, vos achats en temps réel , tout absolument tout , plus de 25 millions de "produits divers" dans tous les domaines et de façon
"illimitée" vous faire livrer , en relation direct avec les serveurs des
enreprises en ligne , les commandes passées sont relayées par des
logiciels, à des robots , puis à des chaines de séléction , mise en 
condition, empaquetés , étiquetés , puis éxpédiés directement et 
relayés par des livreurs ....Jusqu'à chez vous ...


"TELETRAVAILLER" devient une réalité ,avec " VISIOCONFERENCE" et "WEBINAIRE " intérpôsés....Le travailleur moderne consulte 
sa messagerie et son agenda  éléctronique qui le prévient en tant réél des messages provenant de toutes les parties du monde avec ses collaborateurs , il travaille à distance , plus besoin de se déplacer ,son bureau virtuel et ses secrétaires le suivent partout ...


Le " TOUT ELECTRONIQUE" avec la eCommerce et boutique en ligne, vous etes chez vous , tout en étant là bas ...


Le monde " virtuel se juxtapose au monde réel " ...






   



L'EXTRAORDINAIRE  VOYAGE   DE  L'ESPRIT   DANS  LA VERITE  
Ecrit  par  Patrick   GENSAU


Copyright



Chapitre  II


 Ou de s'imaginer  simplement  se déplacer sous l' eau  avec un "sous marin" , et de rester bien au sec durant plusieurs mois , et vivant confortablement à l'intérieur tout en regardant un film dans un  atmosphère serein et meme en faisant du sport pour 
certain , toujours sous l'eau et au sec ...

Jamais , au grand jamais!  De la Pure Science Fiction  !!!


Ou encore , auraient -ils  imaginé qu'un  " engin motorisé " sur deux roues à peine plus grand qu'un "  "bébé " pourrait rouler à trés grande vitesse, grimper les collines , et de faire des sauts en meme  temps, et meme d'aller à travers la foret avec un passager 
supplémentaire ....
Serait- ce la  " Reine Elue " de mes reves ...  Merveilleux !!!


Ou encore , d'explorer " l'Espace" avec d'énormes téléscopes ,et de prédire le temps par la  météo avec des images satellitaires , et de voir  les étoiles à des distances inimaginables, et de découvrir d'autres planètes et des galaxies avec des mondes inconnus au delà de notre  imagination...


Et  , se prenant meme pour " Dieu " lui-meme par moment  ...


Et aussi , les derniers progrès en " Medecine Moderne " par l'exploration intérieure de notre propre corps, et de découvrir tout ce monde microscopique extraordinaire composé de milliards 
et de milliards de cellules minuscules vivantes ou d'accomplir des opérations chirurgicales  à distance  avec un  ordinateur  en ligne ...

Justement , c'est la " fabrication " des premiers ordinateurs , avec au début  l'ensemble de  la  structure de la machine  qui se faisait remarquer, installée dans un immeuble entier à  plusieurs étages ...
Pour finir avec un tout petit appareil qui se tient dans le creux de la main ....
En clair, c'est la  " miniaturisation des composants et des circuits imprimés qui ont permis  d'accomplir ce miracle...


On passe , au début d'une "gigantèsque machine"  vers un petit appareil fonctionnel   ....


Sans parler , des "  SUPER - ORDINATEURS " à très haute performance avec une capacité de 
calcul très élevé de l'ordre de plusieurs milliards d'opération à la seconde...

Ou encore la concentration d'un  " MILLIARD " de Bits  d'Information  sur un  simple "  puce " éléctronique
juste la taille de la tete d'une épingle....
Et le dernier accomplissement en date combinant l'ensemble dans  un "  MEDIA  CENTER ", 


l  e  n o u v e a u     "J a r d i n     d'  E  D  E  N "

E..................................................................ELECTRONICALLY

D..................................................................DEVILISH

E..................................................................EXTRA - TERRESTRIAL  

N..................................................................NETWORK


La  Traduction en langue  française  donnerait  .................................................

"R E S E A U            E X T R A  -  T E R R E S T R E      
  E L E C T R O N I Q U E M E N T         D I A B O L I Q U E  "


Autrement   dit       "   I   N   T   E   R   N   E   T  "


I..............................................INFORMATION

N............................................NETWORK

T............................................TRANSMISSION

E............................................ELECTRONICALLY

R............................................ROUTED

N............................................NEW

E.............................................ELEMANTARY

T.............................................TECHNICS



" I . N . T . E . R . N . E . T ."






 Transmission        d'Information      Electroniquement   Connectée par  de  Nouvelles     Techniques      Elementaires


Et  après ,    Monsieur      "   G   A   T   E   S  "   quoi  de  neuf   ?

Et           Madame  "  G  O  O  G  L  E  "  toujours plus et  encore  plus ....

Et           Monsieur "  A  P  P  L  E  " en tournée  " SAFARI"

Et           Monsieur  "  S  O  N  Y  "  qu'est ce qu'on dit ?

Et           Monsieur  "  T O S H I B A  " avec le " Portable le plus  robuste au monde...

Et           Monsieur   " H O N D A "       
D  A  !!!    D A !!!     D A !!!

Et           Monsieur   " Y  A M A H A "   
Y A !!!       Y A !!!     Y A !!!

Et  bien  sur   Monsieur    "  B  A  N  A  N  A  "     N A !!!     N A !!!      N A  ! ! !






L'EXTRAORDINAIRE    VOYAGE  DE   L ' ESPRIT   DANS   LA  VERITE *** Ecrit  par  Patrick  GENSAU



Copyright




Chapitre    I I I     

Pour  ce qui est de l' existance  de  la  "  V  I  E "  sur les autres    " PLANETES "  et  les   "  GALAXIES " lointaines  .....
Certes , si les  " H A B I T A N T S  " de là bas  ignorent  l ' existance  meme  de l' Homme , car  si petit et minuscule   et si insignifiant son Monde  devant l'immensité de  " L ' E S P A C E      I  N  F  I  N  I  E  " .....
Il  est  absolument  évident  que l'Homme   sur  Terre ne peut  savoir  ni admettre  leur  .
Si vous regardez à travers le  "  Téléscope "  au loin dans l'ESPACE .....   Que  voyez - vous ?
De petits points  lumineux  ( sans  plus ) , mais  en agrandissant  et  en  élargissant  le 
champ  de  vision  avec l'instrument
approprié cela devient    des   " Etoiles "  des " Planètes "  et  des "Cometes" des  " Galaxies 
"  et  des Mondes Infinis ...
Et encore plus loin, l'instrument trouve sa limite , car le champ  de  vision  se   retrecit  et  
nous  sommes confrontés à la limitation de  notre instrument ....
Et si vous inversez le processus , et  passer du  "  Téléscope "  au " Microscope" , vous 
pouvez découvrir d'autres mondes
minuscules à l'oeil nu dans notre propre corps   grace à cet élément de " nature differente 
" vous entrez dans d'autres dimensions jusqu'alors invisibles ....
Attention seul le  " pareil au meme" vous permet d'accéder à ces mondes minuscules ,  il 
en est de meme avec votre élément  "    A  M   E         et     E  S  P  R  I  T   " qui  est son 
noyau ...   Et certainement pas  avec  votre corps physique ...
Qui lui reste en arrière se fondre et se décomposer avec ses origines ...   "   La   Terre  "  .......
Car  le " Seigneur a dit "   TU   ES   POUSSIERE   ET  TU  RETOURNERAS   EN POUSSIERE ".....

Maintenant , prenons un autre exemple   "  La Circulation  Sanguine "  de notre   Corps ...
Un  " Mécanisme    NON  STOP  ", et dans une période donnée  de 24 heures , ....    disons   " 
5  à 6 litres  de  liquide sanguine  par individu filtrée par la "pompe "qu'est le   "  COEUR "   
et le calcul  donne suivant la pression à l'intérieur des vaisseaux  un " total de  1 0   0  0  0  
" litres  de sang qui aurait circulé à travers ces tuyaux  souples  que  sont  vos  "arteres " et 
vos "veines", artérioles et veinules et autres ....
TOUT  CELA   NON  STOP  !!!
Sans que vous en ayez conscience  !!!
Entendez  - vous   quelque  chose  ?
No !!!   "   SILENCE  TOTAL "    
Tout cela fonctionne parfaitement  non stop sans que vous vous en rendiez compte ....
Il en est de meme avec tous les " U n i v e r s  " .... 
  Ils   "  P - U - L - S- E -N - T "  la         "    V   I   E   " .....
Entendez vous quelque  chose ?
Le  "     T  O  U  T  "   sagement  ordonné  dans  l'ordre  cosmique  des  choses  à
" l '  U L T I M E "..... qui les maintient en l'état pour soutenir la "  VIE "  ....

"   1     MILLIARD    d '  UNIVERS "  approximativement !!!
foisonnant de   "  MYRIADES   ET   DE   MYRIADES "   d 'ENTITES  VIVANTES "  .....
ENTENDEZ   VOUS  QUELQUE  CHOSE   ???



L'EXTRAORDINAIRE  VOYAGE  DE  L'ESPRIT  DANS  LA  VERITE

***Ecrit  par  Patrick  GENSAU  

Chapitre   I V


La "  VITESSE  DE  LA  LUMIERE "  n'est  rien  comparée à la "   VITESSE  DE  L'AMOUR "
de   "  NATURE  DIVINE  INESSENTIELLE " ....  Elle ne peut etre  comprise par l'homme ...
Il n'y a plus de distance ...   Vous  etes ce que vous pensez  .... Et au delà de l'emprise
de la  "  REGION  DE L 'ESPACE "  qui englobe  "  1  Milliard d'Univers "  ...
Sous le controle de  l' " U L T I M E " ...  J' ai été invité pour explorer d'autres territoires
inconnus que personne n'est jamais allé ...  Car , il existe d'autres formes de "  VIE " 
totalement differentes  à la notre ...
Ces  " ETRES "   en  question sont  doués d'une telle  "   SAGESSE  "   et de plus dotés de 
pouvoirs    "   SURNATURELS"  que le simple fait de leur apparence par une approche 
lointaine , la peur vous envahirait totalement  , et vous chercheriez à vous cacher en
creusant un trou sous terre pour ne plus  en sortir le restant de votre " VIE " ...
Car , le " Noyau"    meme de votre "  ESPRIT "  risquerait de s'éclater et de se désintégrer
par la pression de cette énorme  " FORCE "  inconnue ...
Car , personne n' aurait pu prédire  le " résultat "  de ce genre de rencontre de " TYPE
INCONNU " ...
Sous la " Haute  Protection " de    l '  " U L T I M E " , nous avons établit un  contact avec
eux, à travers un écran de "  FILTRE  "  de très haute protection qui me permit d'aller à leur
rencontre...

C'est par l'utilisation de la plus grande " FORCE " de  l'UNIVERS , la  " VRAIE  PUISSANCE "  de
" l' Amour  Pure "  que des rayons de communication travérserent tout mon etre qui mit les 
" Etrangers en confiance " ...
C'est avec l'autorisation exceptionnelle de  " L'ULTIME " que nous avons reussi à établir le 
contact avec eux , car il m'ont accordé leur confiance , et de ce fait nous nous respectons
mutuellement ...

Ils manipulent la " MATIERE"  d'une manière differente à nous , et connaissent le " POUVOIR"
et " l'AUTORITE " de  " L'ULTIME" qui  lui  ont  été confiés par ses " PREDECESSEURS "...
En fait , vous ne pouvez saisir toutes ces choses d'une manière appropiée avec seulement
votre cerveau ...

Car , c'est vraiment un  "instrument limité"  dans  " l' E S P A C E   T E M P S " ...
Bien que "   L ' ESPACE  SOIT  I L L I M I T E E " , il est de ce fait logique qu'un instrument
limité ne peut concevoir de par sa nature ce qui est   " I L L I M I T E E " ...
Pour vous donner une preuve de la limitation de votre " cerveau " nous allons pratiquer 
ensemble une " experimentation " au prochain chapitre ...





L'EXTRAORDINAIRE   VOYAGE  DE   L'ESPRIT   DANS  LA VERITE

*** Ecrit   par    Patrick   GENSAU


Chapitre       V


Pret !!!    Arretez   ce que  vous   etes  en train de faire !

Et   "   FERMEZ   VOS  YEUX  " ....    Et   " RESPIREZ   PROFONDEMENT  "...

Et   " PENSEZ  '    à  "  L ' I . N . F . I . N . I . E . "  .................

"L' E S P A C E "   avec  les Milliards  " d' E T O I L E S  "  M a i n t e n a n t !!!

Votre   "  cerveau  "  marque  un    temps  d' arret ...   Car , il ne peut concevoir , ni  saisir la notion

de  l "    I  N  F  I  N  I  E   " tout  simplement parce  que  c'est  un instrument  limité dans  " l '  ESPACE   TEMPS " 

Une autre  preuve de la "  LIMITATION "  de   votre   "  cerveau"....

Vous ne pouvez voir les  "  CELLULES "  minuscules à l'intérieur de votre corps , à moins bien sur , d'utiliser 

un  instrument  approprié appelé    "   MICROSCOPE "  ....

De  meme , vous ne pouvez explorer l'immensité  de  l'ESPACE  et voir tout au loin ces points lumineux,

que ce sont les " planetes"  et   autres   constellations   galactiques  invisibles à l'oeil  nu ...

Il   vous  faut  un   "     TELESCOPE  "  .....





L'EXTRAORDINAIRE    VOYAGE   DE  L' ESPRIT    DANS   LA   VERITE

***   Ecrit   par   patrick   GENSAU



Chapitre     V I



Comme ,  elle  aurait  été   heureuse  de    savoir   que  meme   les  " pierres  perlantes "  accomplissent

leur       tache    sur      Terre   ....

Quel dommage !    Que    malgé  toutes   ces   prouesses   technologiques  l'homme  est  resté  " spirituellement"

"immobile" ....   Il  n'a  pas progréssé   d'un  "    I O T A  " ....

N O  !!!       N O   !!!      N O  !!!    N O  !!!    N O   !!!   N O  !!!   N O   !!!  N O !!!     N O  !!!     N O  !!!     N O  !!!    N O !!!    

comme dirait  chère       "  Madame     Margaret    Thatcher   "   ,   et   selon   le   Message   du   GRAAL 

dans   la  LUMIERE    DE   LA   VERITE     écrit   par      ABD   RU   SHIN   ...

L'Homme   aurait   simplement   " regréssé"  durant   toutes   ces   années ....  IMPORTANT  !!!

Dans   un  sens    "    PUREMENT   SPIRITUEL "  bien  sur !!!




L'EXTRAORDINAIRE    VOYAGE   DE   L ' ESPRIT    DANS   LA   VERITE

***   Ecrit     par    Patrick   GENSAU


L'EXTRAORDINAIRE    VOYAGE   DE   L ' ESPRIT    DANS   LA   VERITE

***   Ecrit     par    Patrick   GENSAU


Chapitre       V I I 


Et   comme   simple   évidence ....   Les  "  Paroles "  contenues dans  ces " TROIS   VOLUMES "  sont

vraiment     "  VIVANTES  "  " -  V -  I - V -  A - N - T - E - S  - 


Et , pour  le  prouver  quelles   sont  réellement   vivantes  ,  
car  étant  issues  de la
 " SOURCE ORIGINELLE  DE   "   TOUT  "  ,  de  tout  le   "  NOYAU"  de la  "      PUISSANCE " qui  propulse la  "VIE"...

J'ai  fait  ma  propre  expérience  personnelle , simple  test   entre  les années "  1 9 7 5  " , et  " 1 9 8 0 "

"METHODE   PLACEBO  "  ,  qui  dans  ce  cas   se  réfère  à  des   gens  sérieux
   et   honnetes  ....

Etant  issus , de "  Nationalité    , de   "  Race "    et   de   "  Culture   différente "   et  bien  sur aussi 

de  "  religion  différente  "  ...

Ces  gens  en  question ,   étaient   des  "       V O Y A N T S    "     des   
"   M E D I U M S  " et

des  "   RADIESTHESISTES  "  
 provenant   tous  de  pays  différents  ....

Méthode   placebo   dans   ce  cas   veut  dire ,  "  Ne  pas  connaitre  "  du   tout  le  sujet   en   question ....

J'ai  simplement  recouvert  d'une   protection  les   "   T R O I S   
 V O L U M E S "  du   "MESSAGE  DU   GRAAL "

en   prenant   bien  sur   le   soin  de  cacher   les   titres   et   le  contenu    ....

Par   conséquent ,   ces   "   VOYANTS   "   en   question  ne  pouvaient   absolument pas   connaitre ,

le  contenu  et  la  provenance   de  " l'oeuvre "....  Certainement   pas  !!!   Et  ne  me  connaissaient  pas non plus!!!

Première   Rencontre   !!!    Premier   Contact   !!!

Et  leur   réponse  était   de   toute   évidence   en  accord   avec  les   "   titres   de  l' ouvrage  " ...

intitulé   dans   "   LA   LUMIERE   DE   LA  VERITE  "   ....

" L A    V   E   R   I   T   E        E   T  A   I   T       B   I   E  N        L  A       V   E  R  I   T   E   "  

Les   "   P  A  R  O  L  E   S   "     contenues   à   l'intérieur   de    ces    trois   ouvrages   sont   vraies à  100 % ...

Les  "   V  I  B  R  A  T  I  O  N  S         S   P   I   R   I  T   U  E   L  L  E   S  "   émanant   de  ces   trois ouvrages

prouvent  que  c'est  bien   la   "   V E R I T E   " ....

Parce   que   ces    "   P  A  R  O  L  E  S  "      sont       "      V   I  V  A  N  T  E  S   " ...   tout   simplement ....

"

V -  I  -  V -  A  -  N  -   T -   E  - S ...




Certains Etres , comblés , d'une  " Grace Divine " particulière , pour avoir une vision spirituelle élevée


pouvaient meme  "  V O I R  "  les " P A R O L E S  du
MESSAGE " s 'élever avec  "Harmonie" dans le 


"Firmament Céléste " , les unes après les autres comme
lièes par la perfecton divine ,accompagnées par des
"MELODIES  INOUIES" (presque magique à l'oreille humaine ) comme par enchantement , nuancées par des
couleurs fantastiques aux différents tons , et vibrant en
accord parfait avec le sens des paroles du Message  suivant l'intonation ,tout en se frayant un chemin jusqu'au Royaume Divin, et jusqu'au "  G R A A L " 
lui-meme , Coupe sacrée , source de " VIE" ,
et " GAGE" de l'eternel bonté de l' Amour infini,


du " Créateur "  envers sa  "CREATON " ...









L'EXTRAORDINAIRE    VOYAGE   DE   L'ESPRIT    DANS   LA   VERITE


***Ecrit    par    Patrick   GENSAU



Chapitre      V  I I I  


"   QUE    LA   LUMIERE   SOIT  "   


  









  

"D I E U  "   PRONONCA   CES   PAROLES  ....

La  voici .....  "   DANS   LA  LUMIERE   DE  LA  VERITE " 


"  LE   MESSAGE   DU   GRAAL "  écrit  par  "  ABD   RU   SHIN  "

Certainement  pas   de   la   " SCIENCE   FICTION " ....  Mais  des  "  F a i t s  "  bien  réels...

Cependant ,  un  conseil  personnel ...  "  NE  LISEZ  PAS  CES  OUVRAGES  A LA   LEGERE"

comme un  simple  roman ....   Cela  ne  vous  servirait  strictement à  rien , comme dirait

l'auteur  du  Message ....  Meme si  vous pouviez reciter tout  son  contenu  par  coeur  ...

Il  importe d'agir  en conséquence  et en accord  complet avec les  paroles du   "  MESSAGE  " ...

Mais  , essayez  plutot de les  ressentir   "  PROFONDEMENT "    et   de     "  FACON   INTUITIVE "

avec  tout   votre  "  ETRE " entier ...  Un  travail   ardu , une  tache pas  des  plus  faciles ...

Et  aussi ,   vous  avez  la possibilité   de   connaitre  et   de   découvrir  par  vous  meme  ...

Qui   l' A u t e u r    est  vraiment  ?    Car  ,  cela  est   d'une   importance   considérable   ....

Vous ne pouvez  etre  convaincu  que par  vous  meme  , personne  ne  peut  vous  aider en  cela ...

Le  "   MESSAGE "   contient  toutes  les  réponses à  vos  questions  non  résolues  jusqu'à  présent !!!

Laissez   les  "   FAITS  "   parler    d'eux  " memes "  ....   Des   "   FAITS  "   contre  d'autres  "  FAITS " ...

Croyez   moi  en  !!!   La   "     V  E  R  I  T  E   "    est  bien  là !!!

Les  "  PAROLES "  contenues  dans  ces trois  ouvrages   sont  "  VIVANTES "   et  bien  réelles ....

Lorsque ,  des  "   CONNAISSANCES "   et   des   "   INDOCTRINATIONS "    acquises dans  le  "  PASSE "

vous   empechent   clairement de  voir   le  bon  chemin  .....   Prenez    tout   votre   temps   ....

Car , cela  peut  prendre  un  certain  temps   pour  saisir   son  contenu     "   TOUT   ENTIER " ...

Et   soyez  en   assuré !!!      Que   ceux   qui  le   rejetteront   !!!


trouveront de ce fait leur propre " J U G E M E N T "




Car  ,  le   "   MESSAGE  "   tout   entier  leur   restera  "  SCELLE "


par  "SEPT   SCEAUX  SACRES"



à  tout   jamais  ,  et  pour


toute  " L 'E T E R N I T E "  ....



Ouvrez vous à la  "V E R I T E" 



car il est  "  GRAND   TEMPS  " ... 








" L'EXTRAORDINAIRE   VOYAGE  DE  L'ESPRIT  DANS   LA  VERITE "


*** Ecrit   Par   Patrick   GENSAU


COPYRIGHT  All  Rights Reserved


Témoignages et expériences
auprès des mourants
Le trépas
Sagesses
Paroles secourables
L’ACCOMPAGNEMENT
DES MOURANTS
Collectif d’auteurs
COLLECTION Monde du graal
Des aides pour la vie grâce à la connaissance de l’au-delà


Collectif d’auteurs
L’ACCOMPAGNEMENT
DES MOURANTS
Des aides pour la vie grâce
à la connaissance de l’au-delà
Collection Monde du Graal
C 2005 by Stiftung Gralsbotschaft, Stuttgart, Allemagne
L’accompagnement des mourants
Collection Monde du Graal
titre de l'édition originale en allemand : Begleitung am Sterbebett,
Lebenshilfen aus der Gralsbotschaft
Tous droits réservés
1ère édition 2005
Imprimé en Allemagne par Offizin Scheufele, Stuttgart
ISBN : 2-900811-83-x
Dépôt légal : novembre 2005
Image de couverture : The image Bank
Sommaire
Introduction 7
Waltraud Große - Expériences auprès des mourants 9
Sieglinde Fuchs - L’accompagnement des mourants,
une expérience hors du commun 31
Werner Huemer - Le trépas 58
Sagesses 70
Abd-ru-shin
Que cherchez-vous ? 74
La responsabilité 80
La prière 88
La mort 98
Paroles secourables 109


Il y a environ 75 ans, très exactement entre 1923 et
1938, Abd-ru-shin* rédigea 168 conférences réunies
plus tard sous le titre «Dans la Lumière de la Vérité,
Message du Graal». Ce livre en trois tomes, qui propose
des réponses claires aux questions sur le sens profond des
choses, est une oeuvre destinée à nous servir de guide.
Depuis sa publication, le «Message du Graal » ne cesse
de toucher profondément les personnes en quête de vérité.
Cette oeuvre, traduite en 15 langues, est en vente dans
plus de 80 pays ; son importance capitale n’a cessé d’être
mieux comprise au cours des dernières décennies, parce
que la désorientation et l’instabilité ont augmenté dans
bon nombre de domaines cruciaux de la vie humaine. Le
but essentiel de Abd-ru-shin, à savoir «l’élévation et
l’ennoblissement de l’humanité», prend donc aujourd’hui
toute son importance.
Le présent ouvrage aborde plus particulièrement la
question de l’accompagnement des mourants. Dans notre
société, la mort est actuellement considérée comme un
sujet à éviter. Or, c’est précisément sur ce sujet que la
connaissance des rapports entre les choses, telle qu’elle
nous est transmise par le Message du Graal, peut représenter
une aide véritable pour la vie.
7
INTRODUCTION
Dans la partie principale de ce livre, vous trouverez en
particulier les récits émouvants de deux auxiliaires de fin
de vie évoquant leurs expériences personnelles au chevet
des mourants. Vous trouverez également quelques citations
utiles et réconfortantes, ainsi que certaines conférences
extraites de l’oeuvre «Dans la Lumière de la Vérité –
Message du Graal» de Abd-ru-shin.
8
L’accompagnement des mourants
1- Le nom civil de l’auteur était Oskar Ernst Bernhardt (1875-1941). Né en
Saxe, il fut connu jusqu’ à la première guerre mondiale entre autres pour ses
pièces de théâtre. Son oeuvre «Dans la Lumière de la Vérité, Message du Graal»
a été écrite sous un nom de plume. En agissant ainsi, l'intention de l'auteur était
de placer son Message au premier plan, en évitant que l’attention soit portée sur
sa personne. C’est pourquoi il a invité ses lecteurs à «ne pas considérer l’auteur,
mais son discours» : «L’or est de l’or, qu’il se trouve entre les mains d’un prince
ou d’un mendiant !»
Un grand nombre de personnes vivent leurs derniers
instants terrestres dans l’isolement et la solitude, ou
dans l’anonymat de l’hôpital. Rares sont celles qui ont la
chance de pouvoir bénéficier, jusqu’à leur mort, d’un
accompagnement personnel au sein de leur famille. Et
même dans le cas où des proches s’occupent affectueusement
d’une personne en phase terminale, ils sont souvent
eux-mêmes tellement bouleversés psychiquement et
physiquement qu’ils ont grandement besoin de soutien.
D’où l’importance du travail des assistants de fin de vie.
Leur mission est de consoler, d’aider, de faire preuve de
compréhension mais surtout d’accorder leur attention et
leur réconfort à ceux qui se trouvent à l’article de la mort,
sans pour autant oublier de soulager leurs proches.
Certaines de mes expériences auprès de personnes
gravement malades et auprès de mourants remontent
très loin dans le temps, bien avant que j'aie commencé
EXPÉRIENCES AUPRÈS
DES MOURANTS
9
Waltraud Große, assistante en soins palliatifs
Erlangen - Allemagne
à travailler comme assistante en soins palliatifs. Je vais
donc les inclure dans mon récit.
A trois ans, mon petit-neveu a été atteint d’un cancer
des reins, et il est mort à quatre ans. Il a passé les dernières
semaines de sa vie en clinique. Quand on lui rendait visite,
il racontait toujours qu’il était encore allé dans la grande
prairie fleurie et qu’il avait joué avec beaucoup d’autres
enfants. Pour moi son récit correspondait à une réalité ;
cela signifiait que de temps en temps il se retrouvait déjà
là où son âme irait après sa mort terrestre. Au début, ses
parents prenaient ses expériences pour des rêves ou pour
le fruit de son imagination. J’ai donc essayé de les aider à
les considérer comme des faits.
Mon petit-neveu connaissait exactement nos horaires,
il savait qui lui rendait visite et à quelle heure. Un jour
il a dit à sa mère : «Dis à Mamie et à Suzanne de venir
demain». Cela sonnait presque comme un ordre. Fort
heureusement, les adultes ont obéi à sa demande. S’ils
s’en étaient tenus aux horaires habituels, sa grand-mère
et sa soeur ne l’auraient pas revu, or c’étaient elles qui lui
étaient le plus proches. Il nous a quittés peu après paisiblement.
J’en ai conclu que l’on doit toujours prendre au
sérieux les désirs des mourants et y accéder rapidement.
A l’époque, j’habitais à 170 km de chez mon neveu et
je n’avais pas de téléphone. Une nuit, j’ai rêvé de lui. Il se
tenait devant moi, sans rien dire. Il n’avait l’air ni triste ni
malade, il était au contraire radieux. Quand ma soeur est
10
L’accompagnement des mourants
venue me voir le lendemain, elle n’a pas eu besoin de
parler. Je savais qu’il avait pu quitter son corps malade et
que maintenant il allait bien et j’étais très heureuse qu’il
soit venu me dire au revoir. Ce rêve était pour moi la
réalité.
J’ai également veillé ma belle-soeur au cours des quatre
derniers mois de sa vie ; elle avait subi l’ablation d’une
tumeur à la tête. Vers la fin, elle était souvent ailleurs et
ne parvenait plus à s’exprimer. Même quand elle avait
l’air de dormir, je veillais à ce que l’on ne dise en sa présence
que ce qu’on aurait dit quand elle était réveillée.
C’est à cette époque que j’ai pris conscience du fait
qu’une communication sans paroles est possible.
Comme j’étais à son chevet depuis fort longtemps, je
sentais ses désirs : qu’on lui lise quelque chose, qu’elle
regarde des photos de famille, qu’on ouvre la fenêtre...
Elle avait surtout besoin qu’on lui répète de temps en
temps : «Je suis là, je reste avec toi !»
Elle n’arrivait plus à déglutir. Nous avions informé les
médecins, qui d’ailleurs avaient fait preuve de beaucoup
de compréhension, du fait que nous ne voulions pas avoir
recours à une alimentation artificielle, ni à des médicaments
qui fortifient le coeur etc., en leur expliquant que
pour nous, la vie continue après la mort terrestre, et qu’il
n’y avait donc aucune raison de faire durer coûte que
coûte les derniers instants d’une personne sur terre.
11
Expériences auprès des mourants
Elle s'est donc affaiblie tout naturellement, petit à
petit.
Pourtant, un beau matin, ma belle-soeur a ouvert les
yeux et m’a fait signe qu’elle voulait boire. J’ai constaté
avec étonnement qu’elle venait de boire presque un litre
de thé. Elle est restée bien réveillée encore quelques
instants, puis elle est passée très vite au dernier stade de
sa vie. C’étaient ses dernières 24 heures sur terre.
Fréquemment, le malade s’anime une fois encore peu
de temps avant de mourir : il rassemble ses dernières
forces, et parvient à les utiliser pour se faire comprendre
afin de réaliser un désir.
Même si je le vivais pour la première fois, ce dernier
stade me fit prendre conscience du fait qu’à partir de ce
moment-là, il se passe quelque chose de complètement
nouveau. J’ai donc continué à parler tout bas à ma bellesoeur,
mais cette fois de façon très ciblée, pour lui donner
le courage de faire le premier pas vers l’au-delà. Je me la
suis représentée telle qu’elle était autrefois, encore jeune
et débordante de joie de vivre, et je lui ai dit que dès
qu’elle aurait quitté son corps malade, de l’autre côté, elle
serait à nouveau pleine d’énergie et d’entrain. Dans la
chambre, l’ambiance n’était pas triste du tout. Les infirmières
passaient de temps en temps juste pour demander
si nous avions besoin de quelque chose. Mais normalement
elles nous laissaient seules, la chambre était donc
merveilleusement calme. Je lui ai récité aussi de courtes
12
L’accompagnement des mourants
prières qu’elle connaissait et quand la nuit est tombée,
une nuit claire au ciel étoilé, je lui ai dit sans le vouloir :
«Envole-toi vers les étoiles, vers la lumière céleste !»
Au cours de cette dernière phase, je ne la touchais
presque plus, sauf pour essuyer la sueur qui perlait sur
son visage. Je l’avais embrassée une dernière fois au début
de cette phase finale en lui disant qu’à partir de ce
moment je la laisserais se recueillir, que je ne la toucherais
plus, afin de ne pas la déranger au moment de son départ
pour l'au-delà. En effet, lors d’un contact physique prolongé,
l’irradiation d’un corps sain est capable de transmettre
suffisamment de force pour retarder ou ralentir le départ
d’un mourant.
Ses dernières respirations étaient comme des soupirs
de soulagement, comme si elle disait : «Ça y est, j’ai
réussi !» Et c’est en ces termes que j’ai d’ailleurs informé
les infirmières et la famille : «Elle a réussi». Il ne me serait
pas venu à l’esprit de dire : «Elle est morte». Plus tard, j’ai
observé ce même soulagement comme après un grand
effort, dans les derniers soupirs d’autres mourants.
Alors que je veillais sur ma belle-soeur, j’ai été en
contact avec beaucoup d’autres patients. L’une de
ces personnes était une vieille fermière. Elle avait des
métastases dans tout le corps et souffrait énormément.
On ne lui avait laissé aucun espoir de survie. Un jour elle
m’a dit : «Qu’est-ce que j’ai reçu dans la vie ? J’ai tra-
13
Expériences auprès des mourants
vaillé, j’ai eu des enfants, et puis j’ai encore travaillé, et
maintenant je suis malade !» Une grande amertume se
dégageait de ses paroles. Je n’aurais certainement pas pu
parler du sens de la vie avec elle. Je lui ai donc demandé
ce que faisaient ses enfants et si elle avait des petits-enfants,
et elle s’est mise à raconter. Elle ne s’arrêtait plus. On
voyait combien ses enfants et ses petits-enfants étaient
importants pour elle, et qu’elle était même fière de ce dont
l’un ou l’autre était capable. Quand elle s’est arrêtée, je
lui ai dit : «Et, malgré tout, vous dites encore que vous
n’avez rien reçu dans la vie ?» Elle a hésité quelques instants
avant de me répondre : «Oui, c’était quand même
beau !»
Le lendemain, quand je suis revenue, son lit était
vide. Elle était partie en paix au cours de la nuit. Je ne
saurais vous dire si elle se serait endormie cette nuit-là
sans cet échange. Quoi qu’il en soit, il était bénéfique
pour elle qu’elle quitte cette terre satisfaite. Il est tout
à fait concevable qu’une insatisfaction par rapport à la
vie, ainsi que des reproches envers le Créateur ou
d’autres pensées semblables, soient à même d’empêcher
quelqu’un de quitter cette terre ; et cela prolonge naturellement
sa souffrance.
Si nous sommes en mesure de contribuer à ce qu’un
mourant «fasse la paix» avec son destin, avec le Créateur,
avec sa famille, et si, de son côté, il est en mesure de pardonner,
nous lui facilitons le trépas.
14
L’accompagnement des mourants
C’est auprès d’un couple qui s’aimait profondément
que j’ai été témoin d’un autre fait : malgré la grave
maladie du mari, tous deux étaient portés par le même
désir de rester ensemble aussi longtemps que possible.
Or, la fin terrestre du mari approchait visiblement. Un
jour, sa femme dit : «Je souhaite qu’il puisse mourir
bientôt, même si pour moi ce sera très difficile».
Quelques jours plus tard, le mari décédait sans agonie.
Il semble que les proches doivent parfois «libérer» les
mourants avant que ceux-ci puissent vraiment partir.
En tant qu’assistants en phase terminale nous pouvons
vraiment apporter un certain soutien, d’une part en
accompagnant les proches et d’autre part en soulageant
les mourants de leur souci pour leurs proches. C’est avec
un immense soulagement que le mourant entend : «Nous
ne laisserons pas votre femme seule, quand vous ne serez
plus là». Et bien sûr, nous tenons nos promesses. Cela
signifie au départ un accompagnement très intense des
proches après la perte d’un être cher, surtout lorsqu’il
s’agit de personnes courant le risque de se suicider.
Une image consolatrice m’a souvent permis de redonner
de l’espoir aux mourants et aux proches : je
compare l’amour réciproque à un élastique. Chacun peut
suivre son chemin – ici ou dans l’au-delà – à sa place dans
l’instant présent. Chacun peut accomplir ses devoirs à
n’importe quelle distance de l’autre. La liaison continue
15
Expériences auprès des mourants
quand même à exister, grâce au lien d’amour qui les unit.
Et comme ce lien est infiniment élastique, il n’entrave
personne sur son propre chemin. Ce lien est hautement
«conductible», c’est-à-dire que les bonnes pensées ou les
prières d’intercession, ainsi que de nombreuses autres
aides, peuvent circuler dans les deux sens ; et parfois ces
liens ont un effet tout à fait perceptible sur ceux qui sont
restés sur terre.
Partout où cette image est acceptée comme une certitude,
la séparation est plus facile.
Al’approche de la mort, il y a une phase pendant
laquelle l’intérêt du mourant pour tout ce qui est de
notre monde diminue de plus en plus. C’est parfois très
dur à supporter pour les proches, parce qu’ils ne savent
plus à quoi s’en tenir. Si par exemple un homme se réjouissait
auparavant du retour de sa femme après une courte
absence d’une demi-heure, juste pour faire des achats,
maintenant il ne remarque même plus son retour après
plusieurs heures d’absence. Si sa femme demande :
«Alors, tu n’es pas content que je sois rentrée ?», le regard
du mari revient comme de très loin, au prix de grands
efforts, et il répond, presque torturé : «Mais si.»
Lorsque les proches ne savent pas que l’âme jette de
temps à autre un regard sur l’autre monde, il leur arrive
de lui reprocher intérieurement son indifférence, sans
pour autant l’exprimer. Or, le mourant s’en attriste parce
16
L’accompagnement des mourants
qu’il le sent. Dans ces cas-là, si nous parvenons à leur
expliquer la situation, c’est profitable à tous.
Mais il existe encore d’autres changements chez le
mourant qui sont parfois durs à vivre pour la famille. «Il
dit n’importe quoi», entend-on souvent, quand un patient
parle de façon confuse, qu’il s’agisse de son intonation
ou du sens de ses mots, et il s’ensuit qu’il n’est plus pris
au sérieux. Ce qui signifie une perte de dignité pour le
malade.
Dans ce cas, j’essaie d’expliquer aux proches : «Si
votre parent vit encore parmi nous et perçoit un certain
nombre de choses de notre entourage, il vit également
déjà en partie dans une autre réalité que nous ne percevons
pas avec nos sens terrestres, et cette réalité est pour lui
tout aussi tangible que notre monde visible.»
Nous ne pouvons pas juger de ce que vit un mourant.
Il perçoit peut-être la sphère où il se rendra après sa mort,
mais il peut aussi se trouver dans ses propres pensées ou au
milieu d’images qu’il perçoit intuitivement ; il n’est pas
rare que des mourants voient des êtres chers décédés
avant eux, qui viennent les chercher ou qui leur envoient
de l’aide de quelque façon que ce soit.
Il s’avère souvent que les mourants ont déjà des antennes
plus fines et plus sensibles que nous, qui sommes encore
profondément ancrés sur cette terre. Par exemple,
un patient moribond avait un frère qui était lui-même
17
Expériences auprès des mourants
gravement malade, et qui se trouvait à environ 100 km de
là. Les deux familles restaient en contact par téléphone.
Un jour, on apprit le décès du frère. La famille voulut
épargner des soucis à celui qui attendait encore la mort.
Et quand il a demandé des nouvelles de son frère, on n’a
pas osé le mettre au courant, on lui a juste dit qu’il n’allait
pas bien. Ce à quoi le patient a fermement répliqué : «Il
est déjà mort».
Dans les jours qui ont suivi, cet homme a beaucoup
déliré, mais de temps en temps, on avait l’impression
qu’il parlait avec son frère, avec qui il s’était toujours fort
bien entendu. Pendant ses entretiens avec celui qui avait
pris les devants, il semblait toujours calme et serein.
Peu après, il est décédé à son tour.
En tant qu’assistants en unité de soins palliatifs, nous
sommes en contact avec des mourants qui en sont à
différents stades. Certains patients vont relativement
bien, ce qui veut dire que nous les accompagnons pendant
plusieurs mois, voire plusieurs années. Pour d’autres, il
est clair qu’ils sont en phase finale et il arrive même que
nous ne soyons appelés que pour les derniers instants.
Parfois, les proches nous recommandent de ne faire
surtout aucune allusion à la mort. Dans ce cas, doit-on en
parler, doit-on passer outre ? Sur ce point, j’ai fait des
expériences de toutes sortes :
J’ai eu un patient qui a abordé lui-même le sujet dès
18
L’accompagnement des mourants
ma seconde visite. Avec un autre, par contre, nous ne
l’avons jamais évoqué, même pas au bout de plus d’un an.
Je respecte donc entièrement la façon de faire du malade,
tout en restant très attentive aux moindres signes de sa
part.
J’avais une voisine qui, connaissant ma conviction sur
le fait que la vie continue après la mort, avait toujours
soigneusement évité tout ce qui touchait ce sujet alors
qu’elle était encore en bonne santé. Or, elle est tombée
gravement malade et s’est donc retrouvée plusieurs semaines
dans le service de soins intensifs, où je lui rendais
régulièrement visite. Elle était dans le coma, sans plus
aucun espoir de guérison. Je lui parlais tout bas en tentant
de la soulager de sa peur de mourir. Je lui parlais des aides
qui l’attendaient «de l’autre côté», et qui lui apporteraient
leur soutien si elle le demandait.
Quand elle a enfin pu quitter le service de soins intensifs,
et qu’elle a regagné son lit d’hôpital, elle a dit :
«Quand on est alité aussi longtemps sans aucune aide, on
pense vraiment à plein de choses.» Et presque malgré moi
j’ai rétorqué : «Vous voulez dire que l’on pense à la façon
dont la vie continue après la mort ?», «Oui !» m’a-t-elle
répondu. Elle était vraiment très affaiblie et je n’avais que
très peu de temps pour lui dire l’essentiel. Je lui ai donc
demandé si elle souhaitait que je lui en dise plus à ce sujet
la prochaine fois. Elle a acquiescé. Au cours de la visite
suivante, je lui ai donc lu quelques extraits des récits du
19
Expériences auprès des mourants
Dr Moody sur les expériences vécues par des personnes
réanimées. Cette fois encore, à cause de sa faiblesse, elle
n’a pu suivre que très difficilement, mais ensuite elle a dit :
«Tout ce que vous me racontez et me lisez est très consolateur.
» Or, à la visite suivante, comme elle allait visiblement
mieux le sujet de la mort était redevenu tabou. Elle
est décédée en paix quelque temps après, et je suis ravie
d’avoir pu profiter des courts moments où elle était
ouverte pour lui parler de ce qui l’attendait.
Un jour, un patient qui avait abordé de lui-même le
sujet d’«après la mort», m’a dit : «Ma vie n’a pas été faite
que de bonnes actions…» et derrière cet aveu, on sentait
l’angoisse de ce qui l’attendait. Je lui ai répondu : «Si
nous le voulons et si nous le demandons, toute faute peut
être réparée, que ce soit ici ou ailleurs. Le meilleur moyen
de le faire est d’aborder tous les êtres humains avec
amour, d’aider et de faire du bien, que ce soit ici-bas ou
dans l’au-delà». Il a été en mesure d’accepter ce point de
vue et il a retrouvé son calme intérieur.
Nous suivons souvent les patients à domicile pour
qu'il leur soit donné, dans la mesure du possible, de
mourir chez eux. Mais nous nous rendons aussi dans les
hospices, dans des maisons de repos ou dans des hôpitaux,
même en service de soins intensifs, et nous avons également
une unité d’accueil où nous recevons des mourants
qui ne peuvent pas être soignés à domicile.
20
L’accompagnement des mourants
Quand on nous appelle en service de réanimation, les
patients sont dans un état qui ne nous permet plus de leur
parler. Il arrive que plusieurs patients se trouvent dans la
même pièce, les portes sont ouvertes et la routine hospitalière
suit inexorablement son cours. C’est en ce lieu
qu’il me paraît le plus difficile de créer un espace de
calme autour du malade par notre simple présence et par
notre attitude intérieure. Je me présente toujours, même
quand le patient est dans le coma, et je lui dis par exemple
que je vais rester jusqu’à ce que sa fille revienne. J’essaie
de lui redonner du courage et de la confiance pour qu’il
parvienne à faire ce pas si important vers l’au-delà. Je lui
promets que tant qu’il est sur terre, il ne sera jamais seul.
Dans ces cas-là, on assure une permanence 24 heures sur
24 à laquelle la famille participe dans la mesure du possible.
Ensuite, j’explique au patient qu’il y a dans l’audelà
beaucoup d’aides qui lui tendent déjà la main, et
qu’il ne lui reste plus qu’à la saisir. Il m’arrive de donner
l’indication suivante : «Cherchez la Lumière, allez avec
joie vers elle et demandez la force de ne jamais faiblir en
chemin.»
Parfois je chante tout bas ou bien je reste là, assise
auprès d’eux, et j’essaie de les aider en pensée. Il m’arrive
de remarquer, au souffle du patient, qu’il s’est calmé.
Une fois, le souffle d’un patient s’était apaisé après un
certain temps et j’étais assise en silence auprès de lui, à le
veiller. Il avait fait très chaud ce jour-là, mais comme
21
Expériences auprès des mourants
c’était en soirée, il commençait à faire un peu plus frais.
Je me suis éloignée de deux pas pour prendre un peu l’air
à la fenêtre et immédiatement sa respiration s’est accélérée.
A part son souffle, il n’a eu aucune autre réaction. Toujours
est-il que j’aurais dû le prévenir que je n’allais qu’à
la fenêtre. Il a probablement remarqué que plus personne
n’était à ses côtés et il s’est senti abandonné pour un
instant. Le moindre détail est perçu !
Les familles nous ont parfois exprimé leur tristesse
en ces termes : «Nous ne voulions pas laisser notre
père seul (ou notre mère), il y avait toujours quelqu’un
auprès de lui. J’ai quitté la chambre pour cinq minutes, et
c’est juste à ce moment-là qu’il est mort ; j’aurais vraiment
pu tenir encore pendant cinq minutes !»
Nous avons essayé de les consoler en expliquant que
certaines personnes ne parviennent pas à mourir en
présence d’un être cher, parce qu’elles ne veulent pas
lui infliger cette douleur et attendent même que l’on
s’absente. Apparemment les liens personnels rendent le
départ en présence de l’être cher très difficile à supporter.
«Vous avez donc fait du bien à votre père en vous absentant
un instant !»
Si l’occasion se présente, je parle de ce genre d’expériences
et de ce que j’en pense avec les proches. Je prends
cette précaution au cas où quelque chose de semblable
viendrait à arriver dans leur famille. En effet, il est beau-
22
L’accompagnement des mourants
coup plus facile de se faire à cette idée à l’avance que de
l’accepter une fois que l’on s'est culpabilisé. Je leur parle
bien sûr aussi des mourants qui partent tranquillement
en présence d’un être cher, qui même «attendent» l’arrivée
d’un ou de plusieurs proches, et je le fais sans porter
aucun jugement de valeur. Ni l’une ni l’autre façon de
mourir ne saurait être considérée comme la meilleure.
Personne, auxiliaire ou parent, ne peut de toute façon
juger de ce qui se passe dans l’âme du mourant.
Quand une longue agonie a déjà altéré gravement
l’aspect du corps physique de quelqu’un ou quand il
arrive que la maladie a laissé des traces effrayantes, la
souffrance des proches face à leur propre impuissance est
souvent déchirante. Il est tout à fait concevable que ce
genre de souffrance attriste aussi le mourant.
Je tente donc de faire comprendre aux parents et aux
proches la distinction entre le véritable phénomène et les
faits matériels et concrets qu’ils perçoivent. L’une de mes
connaissances assez proche a eu un grave accident de
voiture. Elle est décédée sur les lieux de l’accident, et les
journaux avaient publié une photo effrayante. Pour la
famille, cet événement a été un choc effroyable. Même
l’employée de la maison qui l’aimait beaucoup était inconsolable.
Elle pleurait tout le temps et ne pouvait pas
comprendre que cette dame, qui avait toujours été si
bonne, ait pu mourir de façon aussi horrible. C’est alors
qu’elle a rêvé de la défunte qui lui est apparue, souriante,
23
Expériences auprès des mourants
et lui a demandé : «Pourquoi pleurez-vous ? Ma mort a
été si belle !» Elle a vécu ce rêve de façon si intense,
qu’elle n’a pas douté un seul instant d’avoir vraiment vu
la défunte dans son état actuel.
Si un accident de voiture aussi atroce peut être qualifié
de «belle mort», n’est-il pas concevable que l’affaiblissement
progressif d’un corps moribond portant les stigmates
de sa maladie puisse être accueilli par l’âme d’un
mourant avec joie, parce qu’il le délivrera de sa souffrance
terrestre, et marquera le début d’une nouvelle phase de
son existence ? (En aucun cas il ne s’agit là de plaider
pour l’euthanasie, mais il est important de veiller à ne
pas tomber dans l’autre extrême en encourageant un
prolongement artificiel de la vie. Par contre, une bonne
thérapie analgésique est impérative pour éviter les douleurs
ou tout au moins les réduire considérablement.)
Je parle de la mort de cette dame à certaines familles,
surtout pour leur permettre de porter leur regard audelà
de ce qui est visible et palpable, vers une autre réalité,
car c’est ce qui est susceptible de les soulager, de même
que le mourant.
J’ai moi aussi remarqué que le mourant (ou sont-ce les
aides de l’au-delà ?) choisit le moment de sa mort de
manière à épargner de la souffrance à ses proches. En
voici un exemple : J’avais passé l’après-midi auprès
d’une mourante dans un service de soins intensifs et sa
24
L’accompagnement des mourants
fille avait pris le relais. J’allais revenir pour la nuit. C’est
mon mari, assistant lui aussi, qui m’a emmenée à la clinique
parce qu’il avait besoin de la voiture pour pouvoir
prendre le relais le lendemain matin. Je voulais qu’il fasse
connaissance de la fille et il m’a donc accompagnée jusqu’au
service de soins intensifs. Il fallait sonner pour
entrer. Mais on ne nous a ouvert la porte que beaucoup
plus tard, et nous avons appris que la dame était décédée
juste au moment où nous avions sonné. Pour la fille il
était important que nous arrivions à ce moment-là. Nous
nous sommes assis tous trois autour du lit de la défunte.
Nous avions vraiment l’impression de former un rempart
protecteur autour d’un événement important. Probablement
la mère avait été rassurée de voir que sa fille ne serait
pas seule et elle est décédée exactement au moment où
nous sommes arrivés.
Quand un patient vient de mourir, nombreux sont
ceux parmi les proches qui demandent ce qu’ils
doivent faire. Le plus souvent je leur réponds : «Rien –
seulement prendre congé dans le calme.» Je leur demande
toujours s’ils tiennent à fermer les yeux du défunt. Certains
n’y parviennent pas, tant ils sont bouleversés. Pour
d’autres, il s’agit d’un geste beau et important.
Etant donné qu’après la mort terrestre l’âme a besoin
d’un certain temps pour s’éloigner de son corps, il est
essentiel d’agir en conséquence au cours de toutes les
25
Expériences auprès des mourants
démarches à effectuer après la mort. Quiconque a
conscience du fait que l’âme est encore aux alentours du
corps, fera tout pour préserver une ambiance empreinte
d’une grande dignité dans la chambre mortuaire.
Il est bien sûr important d’informer un médecin et les
pompes funèbres ; mais nous pouvons assumer de telles
démarches afin de les éviter aux proches. De plus, ce n’est
pas extrêmement urgent, car de toute façon, l’attestation
de décès ne peut être délivrée qu’après la rigidité cadavérique,
et en Allemagne, un cadavre peut rester jusqu’à 36
heures dans un appartement. Il n’y a donc pas lieu de se
précipiter pour régler les formalités.*
Le plus important à ce stade est de faciliter à l’âme le
passage de l’en-deçà vers l’au-delà, de prendre le temps
de «parler» à celui qui est décédé, et c’est possible, même
à l’hôpital. La toilette et la préparation du corps ne doivent
pas obligatoirement être effectuées par les pompes
26
L’accompagnement des mourants
* En France, il n’est pas possible de conserver le corps d’un malade décédé
dans son service d’hospitalisation, pour des raisons d’hygiène, de cohabitation
avec les autres malades.
Cependant le recours aux chambres mortuaires et chambres funéraires «ne doit
empêcher ni le service de procéder aux opérations de toilette et d’habillage du
corps (selon l’usage de l’établissement, certains hôpitaux transfèrent cette tâche
au personnel de la salle mortuaire), ni à la famille de se recueillir auprès de son
défunt. La seule limite posée par l’article 4 du décret du 14 novembre 1997 est
celle du délai maximum de dix heures entre le moment du décès et l’arrivée du
corps à la chambre mortuaire ou à la chambre funéraire».
Le Malade à l’hôpital de Lin Daubech – action Santé érès, page 896
funèbres. Certains proches considèrent ces soins comme
un service à rendre au défunt par amour, et pour cette raison
ils préfèrent s’en charger eux-mêmes.
Je me rappelle que le mari d’une dame qui venait de
mourir avait été très heureux que je m’occupe, en compagnie
d’une amie de la famille, de laver et d’habiller sa
femme et de l’orner de fleurs. Pour lui, il était important
que ce ne soit pas un étranger qui le fasse, car il savait que
sa femme ne l’aurait pas apprécié. (Il est plus simple de
laver et d’habiller le corps avant la rigidité cadavérique.)
Certains proches ont passé des moments tellement
difficiles dans la chambre mortuaire, qu’ils la fuient
littéralement et ne supportent plus de voir le défunt.
Cette réaction est tout à fait compréhensible et nul ne doit
être forcé à rester. La plupart de ceux qui viennent de
perdre un être cher ont vraiment besoin de la présence de
quelqu’un immédiatement après le décès. Dans les cas où
j’étais présente pour apporter un soutien, une fois passé
le moment le plus fort, j’ai souvent demandé aux
proches s’ils ne voulaient pas se rapprocher du lit encore
une fois. Et quand ils le faisaient, leur réaction en regardant
le corps du défunt était la plupart du temps : «Ce
n’est plus mon mari (ou mon parent), mais je sens bien
qu’il est là.»
N’est-ce pas la meilleure façon de se consoler soimême
par sa propre expérience vécue ? Les proches
27
Expériences auprès des mourants
prennent conscience du fait que ce qui se trouve allongé
sur son lit de mort n'est plus l’être cher lui-même, mais
uniquement son enveloppe, alors que lui continue bel et
bien à exister !
Plus tard, l’instant des adieux reste souvent gravé dans
leur mémoire comme un moment d’une grande valeur,
comme une expérience qu’ils ne regrettent pas d’avoir
vécue. Surtout lorsque ce moment est préparé de la manière
dont on estime que cela aurait plu au défunt. Cela
peut se faire de plusieurs façons : un rassemblement silencieux
des proches autour du lit, des discours personnels,
des prières, des psaumes, un chant, l’apport de fleurs,
des bougies allumées, etc.
Les proches se rappelleront volontiers de tels adieux
et je pense que le défunt les reçoit comme un cadeau
avant de poursuivre son chemin.
Tous ces récits ne doivent pas donner l’impression
que les accompagnants bénévoles «se sacrifient», car
je ne saurais dire combien nous recevons en retour ! Je
tiens à encourager tous ceux qui songent parfois à accompagner
des personnes à l’article de la mort, qu’il s’agisse
d’étrangers ou de proches. Les aides qui entourent cet
événement si important sont telles, que nous ne nous
sentons jamais seuls. Je suis toujours profondément
touchée de voir combien les choses sont guidées au cours
des derniers instants d’une vie.
28
L’accompagnement des mourants
Je ne suis capable d’aider vraiment les mourants que
parce que je suis moi-même convaincue que la vie
continue après la mort. On ne saurait répondre de façon
satisfaisante aux questions souvent préoccupantes sur le
sens de la souffrance ou de certaines vies par trop
courtes, sans admettre l’existence de la réincarnation.
Lorsque je parviens à transmettre cette notion (surtout à
des personnes en deuil), immédiatement la justice et
l’amour divins sont reconnus et les personnes concernées
recouvrent leur paix intérieure. Mais il faut bien sûr sentir
s’il m’est possible d’en parler ou si ce serait déplacé. Et là
où c’est impossible, j’essaie d’apporter tout de même le
meilleur soutien, mais d’une autre façon.
Rilke nous dit, dans un de ses poèmes : «Seigneur,
accorde à chacun sa propre mort…»
Au fond de moi, j’espère surtout pouvoir contribuer
à ce que les personnes puissent faire le pas de l’en-deçà
vers l’au-delà en toute dignité et en accord avec leur
propre nature.
INDICATIONS GÉNÉRALES AU SUJET DU TRAVAIL DE
L’ACCOMPAGNEMENT EN FIN DE VIE :
Si un patient ou l’un de ses proches a besoin d’aide,
s’adresser à une association d’assistance auprès des
personnes en fin de vie, ces associations existent dans
de nombreuses villes.
La plupart des patients sont atteints d’un cancer déjà
très avancé, mais nous accompagnons également des
29
Expériences auprès des mourants
personnes souffrant d’autres maladies incurables. L’association
n’intervient que sur demande.
Un responsable se rend chez le patient et chez ses
proches. On lui décrit minutieusement la situation et
il note tous les détails et les particularités du cas. Il fait
le bilan de ce qui est nécessaire (en aucun cas les accompagnants
ne remplacent l’assistance sociale ni l’accompagnement
médical !) et il définit combien d’heures
par semaine et par jour l’assistant en soins palliatifs
doit être présent.
Ensuite, il choisit un ou plusieurs assistants qui se prêtent
bien au genre d’accompagnement nécessaire et il élabore
un calendrier de visites auprès du patient. Il est
régulièrement informé de l’état de ce dernier, afin de
renforcer l’aide ou d’augmenter éventuellement le
nombre d’heures de permanence. Les accompagnants
de fin de vie sont bénévoles et viennent d'horizons très
divers.
30
L’accompagnement des mourants
31
L’ACCOMPAGNEMENT
DES MOURANTS
UNE EXPÉRIENCE HORS DU COMMUN
Sieglinde Fuchs, assistante en milieu hospitalier
Hirschau - Allemagne
Il y a quelques années, dans ma petite ville on a annoncé
la création d’une association de soins palliatifs. J’ai
donc décidé d’y consacrer mon temps et mes forces, car
le soutien à autrui mais aussi la question de la mort me
tenaient et me tiennent toujours à coeur.
Je vais tout d’abord vous raconter ce qu’il m’a été
donné de vivre et d’apprendre au chevet de personnes
gravement malades ou de mourants. Et pour finir je vous
relaterai plus précisément deux cas particuliers.
C’est au cours de mon activité d’assistante spécialisée
que j’ai pris conscience du fait que la vie et la mort ont
une unité de genre et qu’elles doivent donc être considérées
comme un tout.
Autrefois, on disait : «On meurt comme on a vécu».
Cela voudrait donc dire qu’il suffit de vivre de façon
juste, pour un jour pouvoir mourir de façon «juste»,
c’est-à-dire sans angoisses oppressantes et sans combats.
Vivre de façon juste signifie utiliser chaque instant pour
vivre des expériences qui nous amènent à la conscience
de nous-mêmes, et donc à devenir véritablement humains.
Dans le Message du Graal «Dans la Lumière de la Vérité»
de Abd-ru-shin, une oeuvre qui est devenue la base de ma
vie, il est dit dans la conférence «Vivez le présent !» :
«Certes, par cet appel, j’exige que l’on savoure pleinement
chaque minute, mais intérieurement, et pas
seulement extérieurement ! Il faut que chaque heure du
présent devienne pour l’être humain une authentique
expérience vécue, la douleur comme la joie ! De toute
son aspiration, de toutes ses pensées, de toutes ses intuitions,
il doit être ouvert à chaque instant que lui offre le
présent et être par conséquent en état de veille ! C’est
seulement de cette manière qu’il tire de son existence
terrestre le profit qui est prévu pour lui. Ni ses pensées
tournées vers le passé ni ses rêves d’avenir ne lui permettent
d’acquérir l’expérience vécue véritable, une expérience
suffisamment forte pour marquer son esprit du
sceau qu’il emportera dans l’au-delà comme quelque
chose d’acquis.»
N’est-ce pas justement la sensation d’avoir manqué
ce qu’il y a de plus important dans la vie qui pèse
comme un lourd fardeau au moment du départ, et qui fait
de la mort un malheur difficile à supporter ? L’amertume
qui apparaît souvent à la fin de la vie ne montre-t-elle pas
32
L’accompagnement des mourants
que le précieux laps de temps qui nous a été accordé sur
terre n’a pas été utilisé correctement ? Ne serait-il pas
important qu’au moment de quitter notre sphère de vie
actuelle l’instant de la séparation inévitable soit au
moins empreint de profondes prises de conscience et
d’une réconciliation avec le passé ? C’est pour cette raison
que je considère comme un but noble d’aborder clairement
à ce stade les «ultimes questions» tant avec le patient
qu’avec ses proches, dès l’instant où je les y sens prêts. Il
faut, bien sûr, le faire avec beaucoup de tact, mais le plus
souvent, après cela, les personnes sont profondément
calmées ; et c’est seulement alors qu’elles parviennent à
prendre sereinement conscience de la solennité du processus
de la mort.
J’ai souvent observé une ouverture plus grande et une
capacité à percevoir des choses plus subtiles chez toutes les
personnes en phase terminale sur lesquelles j’ai veillé, et par
conséquent je trouve qu’il serait rassurant et bénéfique
pour elles de les laisser s'exprimer librement à ce sujet, au
lieu de les considérer comme des personnes en proie au
délire. Généralement, au chevet d'un mourant, il s'agit
surtout d’apaiser les émotions. Il est tout naturel qu’une
personne étrangère parvienne à mieux garder son calme
que les proches immédiatement concernés.
Une connaissance claire des processus physiques et psychiques
est un atout fort utile dans ces circonstances.
33
Une expérience hors du commun
Comme tous les assistants, j’ai beaucoup appris au
cours de ma formation, surtout grâce à l’expérience
pratique et à mon propre vécu.
Il m’est arrivé par exemple qu’une mourante me surprenne
en disant soudain : «Ouvrez la porte là-bas, pour
voir ce qu’il y a derrière !» Mais sur le mur qu’elle regardait
fixement depuis un certain temps, il n’y avait pas de porte.
Or, il faut être bien conscient du fait que, pour elle, cette
porte était tout aussi réelle que l’était pour moi ce mur. Il
faut donc lui dire que c’est sa porte à elle, qu'elle est
seule en mesure de l’ouvrir et que derrière, il y aura certainement
quelque chose de très beau et de très lumineux.
Un homme, qui était resté entièrement conscient jusqu’aux
derniers instants de sa vie, a expliqué à sa famille
qu’il avait de plus en plus l’impression de vivre deux
notions de temps différentes, d’une part le temps qui le
concernait et d’autre part l’autre temps, celui que ses
visiteurs apportaient. Il l’a exprimé de la façon suivante :
«Le temps s’effrite, mais je le tiens réuni. Mon rythme
dans le temps devient de plus en plus différent du vôtre.
Il m’est toujours plus difficile de faire la jonction entre
les deux.»
Il avait remarqué un autre changement notable pour
lui : tout au long de sa vie, il avait été daltonien, mais vers
la fin, il commençait à distinguer les couleurs ! Cela a dû
l’étonner et le confondre à la fois. Il l’a exprimé de la
façon suivante : «Jusqu’ici, c’était la veste de Tobias (son
34
L’acccompagnement des mourants
fils) qui était suspendue là-bas, mais maintenant c’est une
veste rose.» Et la couleur était la bonne ! Si nous recherchons
une explication au fait qu’il soit soudain capable de
distinguer les couleurs, nous sommes forcés d’accepter
l’existence de «sens plus subtils». Ce sont les sens que
nous avons au niveau supérieur plus subtil, donc dans ce
que l’on appelle «l’au-delà». Plus l’âme se détache du
corps de matière dense, plus ces sens sont activés. Cela
arrive la nuit, quand nous faisons des rêves très intenses,
mais aussi quand nous sommes au seuil de la mort.
Le dernier jour de sa vie, cet homme remarquable a
dit : «Comment vais-je pouvoir maintenant m’envoler
avec mon beau corps ? Mon corps humain me retient
tout le temps.» Il ressentait donc clairement les deux
corps. L’un léger, planant, et l’autre lourd, incapable de
se lever. Et il a déclaré : «Je veux enfin pouvoir me tenir
debout ! Je veux enfin passer ce portail !»
Sa famille comprenait toutes ses expériences et il les
exprimait clairement, sans aucune gêne ; pour la personne
qui participe à cela, entendre ces descriptions et assister
à ce vécu au seuil de la mort permet de vivre soi-même
une expérience qui constitue un grand cadeau.
Pour les Asiatiques, au cours du processus de la mort,
il est important d’être vigilant et de permettre l’affaiblissement
naturel de toutes les fonctions corporelles,
de façon consciente et sereine. Et j’imagine que cette
35
Une expérience hors du commun
manière de voir les choses ne laisse aucune place à la peur
de la mort qui, chez nous, est tout à fait habituelle.
Dans son livre «La mort et l’art de mourir dans le
bouddhisme tibétain», Bokar Rimpotché,* décrit de façon
impressionnante l’importance de notre conception du
processus de la mort et de l’idée que nous nous faisons
de ce qui nous attend dans l’au-delà. Ce manque de
connaissances – qui dans notre société actuelle va de pair
avec un tabou généralisé autour de tout ce qui a trait à la
mort – est défini comme étant source de peur et de crispation,
engendrant bon nombre de souffrances inutiles.
De plus, il considère qu’il est profitable d’abandonner
consciemment et définitivement à autrui tout objet ou
propriété issus de la matière dense, et d’aller jusqu’à se
défaire totalement de ses biens. Pour un européen, cette
conception peut paraître exagérée, mais signifierait en
tout cas un lâcher-prise conscient et vécu jusqu’aux
dernières fibres de l’existence, ce qui réciproquement
pourrait réellement contribuer à libérer le mourant.
L’un des points cruciaux de l’accompagnement des
malades âgés est l’application d’un traitement analgésique
efficace. En Allemagne, ce dernier a longtemps
été négligé dans la formation médicale, alors qu’en
Angleterre, le premier hôpital proposant une thérapie
36
L’acccompagnement des mourants
* Éditions Claire Lumière
anti-douleur individualisée a été fondé en 1967. A mon
avis, c’est dans ce domaine qu’une spécialisation de haut
niveau est nécessaire, surtout si l’on considère le nombre
croissant de maladies chroniques. La douleur n’est pas
un processus isolé et local, au contraire, il s’agit d’un
phénomène de grande envergure qui a une très grande
influence sur l’état du patient. Une thérapie anti-douleur
efficace permet de garantir une bonne qualité de vie
jusqu’aux derniers instants.
Mais l’importance de notre rapport personnel à la
douleur ne doit pas être sous-estimée non plus. Notre
habitude de soigner le moindre petit mal n’est-elle pas la
preuve flagrante de notre manque de maturité, ou tout au
moins de notre ignorance des processus régissant notre
corps ? Avons-nous désappris à accorder de l’attention
au symptôme que représente chaque douleur et à lui en
être reconnaissant, en la considérant comme un signal
extrêmement nuancé de la part de notre âme ou de notre
système physique qui veut nous faire comprendre
quelque chose ?
Une diminution du trop-plein d’impressions sensorielles
auxquelles nous sommes livrés quotidiennement
pourrait peut-être, à elle seule, réduire suffisamment les
douleurs. On a souvent observé qu’elles diminuent
lorsque la paix et le calme règnent autour des mourants.
Dans une certaine mesure, la nature est capable de s’aider
elle-même, à condition que la douleur soit en partie tolérée
37
Une expérience hors du commun
et que l’on ne considère pas d’emblée ce signal comme un
ennemi qu’il s’agit de combattre dès son apparition.
J’accompagne depuis longtemps une dame qui se
plaint constamment de douleurs dans le dos. Lorsque je
lui rends visite, je fais en sorte que s’établisse une
conversation calme et lumineuse et quand je prends
congé d’elle après une bonne heure, elle ne se plaint plus
du tout, au contraire, elle m’accompagne joyeusement
jusqu’à la porte…
Dans son «Livre tibétain de la vie et de la mort»,
Sogyal Rimpotché,* affirme, en parlant de la douleur et
des tortures physiques, que nous nous sommes embarqués
nous-mêmes dans un grave dilemme, et qu’il est fort
possible que les interventions qui ont lieu tout au long
de notre vie, qu’elles soient chimiques ou dues à des opérations,
altèrent nos forces corporelles à tel point que
«nous avons créé une nouvelle dimension de la souffrance
physique». Il est possible que l’arc du traitement médical
et médicamenteux soit depuis longtemps par trop tendu
et que sa flèche, à la fin de notre vie, se retourne contre
nous.
En ce qui concerne l’alimentation artificielle des malades,
j’ai vécu des expériences dramatiques. En voici
un exemple : A la suite d’une attaque d’apoplexie, une
38
L’acccompagnement des mourants
* Éditions de la Table Ronde
dame de plus de 80 ans s’est retrouvée pratiquement
paralysée. A la fin de son séjour à l’hôpital, elle devait
être envoyée dans une maison de soins. Mais auparavant,
elle avait demandé à sa fille de lui promettre de ne jamais
autoriser qu’on la nourrisse par sonde. Or, le jour où sa
fille lui a rendu visite pour la première fois dans cette
maison, elle a constaté, horrifiée, que sa mère avait une
sonde stomacale. Et cette mère qu’elle aimait tant tournait
ostensiblement la tête vers le mur, sans dire un mot.
La fille s’est donc renseignée afin de savoir qui était le
responsable de la mise en place de cette sonde. La direction
du centre lui a expliqué que c’était là une mesure très
courante et qu’elle était prise dès l’instant où un patient
ne parvenait plus à manger ou s’y refusait. Or le médecin
qui l’avait envoyée dans ce centre de soins l’avait prescrite.
A l’hôpital, la vieille dame était encore capable de manger
quelque chose, quoique très peu. La fille a expliqué à la
direction du centre de soins que sa mère avait clairement
refusé toute alimentation artificielle et qu’elle lui avait
même fait promettre de l’éviter. Je tiens à mentionner ici
intégralement ce que l’on a répondu à cette dame, car
apparemment cela arrive souvent : «Vous préférez donc
la laisser mourir de faim ? De toute façon nous n’avons
pas le droit de retirer la sonde, mais si vous voulez le faire,
allez-y, je vous en prie !»
Des réflexions de ce genre devraient être interdites,
elles sont provocatrices, et l’on ne saurait exiger d’une
39
Une expérience hors du commun
personne qui ne s’y connaît pas d’y répondre, surtout pas
à ce stade final. Il est évident que personne n’a l’intention
de laisser sa mère mourir de faim. Mais si le patient a
décidé de lui-même qu’il ne veut plus manger, afin
d’abandonner lentement toutes ses obligations et tout ce
qui le retient sur terre, ce voeu devrait suffire et de ce fait
être impérativement respecté. L’intention de mourir ne
saurait se manifester plus clairement que de cette façon.
Cette décision définitive, la raison pour laquelle elle est
prise et le choix du moment ne regardent que le patient
lui-même et ne doivent être ni critiqué ni jugé par autrui
; le patient est le mieux placé pour savoir quand le
moment est venu pour lui. Si l’on cherche une solution à
la question de l’alimentation artificielle, je trouve que
l’on doit se poser tout simplement la question suivante :
«Pour qui est-il important que ce patient continue de
s’alimenter ?»
Dans le cas décrit ci-dessus, la fille n’a pas eu le courage
de s’engager dans le sens voulu par sa mère. Elle m’a
avoué avoir espéré que sa mère changerait d’avis au bout
d’un certain temps, qu’elle recommencerait à manger, et
résoudrait donc seule le problème. A ce moment-là, la
fille n’était pas encore capable de laisser partir sa mère
qui lui était si chère.
Cette attitude, qui paraît tellement humaine, a néanmoins
eu des conséquences terribles pour la mère : elle a
passé près de deux ans alitée, on l’empêchait littéralement
40
L’acccompagnement des mourants
de mourir. Pendant toute cette période, on l’a donc empêchée
de vivre ses propres expériences dans l’au-delà et,
fâchée, elle n’a plus dit un seul mot à sa fille.
«Je donnerais cher pour avoir agi dès le début en accord
avec la volonté de ma mère», répétait sa fille, visiblement
très malheureuse. «Mais plus le temps passait, plus il
devenait difficile de se rattraper et de prendre la bonne
décision.»
Ruth U.
Un jour, j’ai été appelée au chevet d’une jeune patiente,
âgée de trente ans. Elle était à l’hôpital, elle refusait
de s’alimenter et était mise quotidiennement sous dialyse.
Ruth était en chaise roulante déjà depuis des années, à
cause d’un genre particulier de rhumatisme. Elle allait
physiquement de mal en pis et son mari se désespérait de
l'évidente transformation de sa personnalité. En effet, elle
ne s’intéressait plus à rien.
La famille de la patiente se relayait pour lui rendre
visite. Elle n’était donc jamais seule. Mais plus personne
ne parvenait vraiment à «l’atteindre». Même son mari
avait du mal à attirer son attention ne serait-ce que par
quelques phrases. «Parfois même elle délire et dit des
choses que personne ne comprend», se lamentait Monsieur
U., son époux, visiblement fort triste.
Comme les parents se relayaient pendant la journée,
41
Une expérience hors du commun
j’étais de service tous les deux jours, en soirée. La plupart
du temps, son mari était également présent. Il était très
rare que je sois seule avec ma patiente.?

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